Entre Nantes et Saint Nazaire, 120 entrepreneurs ont rejoint la coopérative d’activités et d’emploi « Ouvre-boîte 44 ». Au sein de cette structure, un collectif, « Les petites boîtes qui montent », leur permet de développer leur activité tout en bénéficiant de l’énergie du groupe.
Les petites boîtes qui montent en bref
Statut : groupe informel d’entrepreneurs hébergés par une coopérative d’activités et d’emploi.
Date de création : 2006.
Nombre d’entrepreneurs : 120.
Implantation géographique : de Nantes à St Nazaire.
Réseau membre de l’économie sociale et solidaire.
« Travailler pour soi et travailler ensemble »
Telle est la devise de ces entrepreneurs de Loire Atlantique, qui ont compris que leur force résidait à la fois dans la diversité de leurs talents et dans leur complémentarité. Bien sûr, des rencontres bimestrielles leur permettent de partager leurs expériences. Mais c’est surtout en regroupant leurs compétences qu’ils consolident leurs marchés.
Mettre en commun son expertise
Plusieurs équipes pluridisciplinaires se sont formées, au sein des Petites boîtes qui montent. L’une d’elles est constituée de trois informaticiens qui proposent à leurs clients des logiciels adaptés à leurs métiers. C’est sous une même enseigne, « ISL Technologies » que les membres de l’équipe interviennent, comme s’ils avaient créé leur propre entreprise. Une autre équipe, appelée « L’écho et l’empreinte », est composée de professionnelles de la communication qui recherchent des clients ensemble et réalisent, de A à Z, des prestations communes dans le domaine de l’événementiel.
Une vitrine de savoir-faire
Cette dynamique est renforcée par un outil de communication partagé, un blog mis à jour chaque mois et alimenté par l’actualité des entrepreneurs. À l’affiche, le portrait d’une arboriste, qui accompagne les collectivités locales dans la gestion de leurs arbres, une information sur un stage de qi qong ou sur le lancement d’une boutique de créateurs en ligne, fruit du travail de plusieurs entrepreneurs ou encore la nouvelle édition de l’annuaire des entrepreneurs. « L’objectif est de promouvoir nos activités de manière collective, d’être visibles », explique Fanny Courtiau, membre du comité de pilotage chargé d’animer le réseau. Avec trois autres entrepreneurs, elle relaye les actualités qui lui sont transmises par les membres.
Préparer son envol
L’intérêt pour un entrepreneur est de toujours faire partie d’un ou plusieurs groupes, de ne jamais être isolé… Une démarche qui a du sens quand on sait que pour un créateur d’activité, l’appartenance à un groupe est l’un des premiers facteurs de réussite. Au fil du temps, il aura ainsi créé et pérennisé son propre emploi à partir de son savoir faire professionnel.
Les étapes pour devenir membre des petites boîte qui montent :
Dans un premier temps, les entrepreneurs s’informent auprès d’Ouvre-boîtes 44 et, s’ils sont séduits par la formule, signent une convention d’accompagnement qui va leur permettre de tester la faisabilité de leur projet pendant une durée de 3 mois, renouvelable une fois. Ils recherchent leurs premiers clients.
Lorsqu’ils ont décroché un premier contrat avec un client, ils signent un CDI avec Ouvre-boîtes 44 et deviennent entrepreneurs-salariés. Ils consolident leur projet au sein du collectif Les petites boîtes qui montent et augmentent progressivement leur chiffre d’affaires. Ils peuvent bien sûr quitter la structure pour créer leur propre entreprise ou adopter le statut d’auto-entrepreneur – tout en restant membre du collectif. Mais la plupart restent dans la coopérative.
Parole de membre
« Dans notre collectif, il n’y a pas de lien hiérarchique ! »
Fanny Courtiau Fanny Courtiau, rédactrice et écrivain public, membre des Petites boîtes qui montent.
Après des études de lettres et un parcours éclectique, Fanny Courtiau lance son activité de rédactrice et d’écrivain public. « J’avais envie d’autonomie, mais l’entreprenariat classique ne m‘attirait pas. J’ai choisi de développer mon activité dans une coopérative d’activités, car ce qui me plaît, c’est le fonctionnement collectif : je peux associer mes idées à celle d’une équipe, sans avoir autour de moi une structure hiérarchique ».
Fanny a signé une convention d’accompagnement en septembre 2007 et un CDI trois mois plus tard. « Aujourd’hui conclut-elle, mon activité est viable ».
Les coopératives d’activités et d’emploi, qu’est-ce que c’est ?
Membres de l’économie sociale et solidaire, ces entreprises un peu particulières proposent aux entrepreneurs un cadre juridique pour entreprendre en solo. Ils bénéficient d’un statut d’entrepreneur-salarié en CDI, d’une gestion administrative de leur activité (facturation, comptabilité, salaires, …) ce qui leur permet de se consacrer pleinement à leur métier.
Les membres peuvent être accompagnés lors du lancement de leur activité (analyse de l’évolution des résultats, conseil sur la stratégie, les démarches commerciales, etc.). Ils participent à une formation à l’utilisation des outils de gestion. Ils ont l’opportunité d’entreprendre et d’échanger avec d’autres créateurs.