Le portage salarial se distingue des autres formes d’emploi indépendantes, comme la micro-entreprise, l’EURL ou la SASU, en offrant une combinaison unique d’autonomie professionnelle et de sécurité sociale. Tandis que beaucoup d’indépendants choisissent ces autres statuts pour leur simplicité ou flexibilité, le portage salarial propose un cadre juridique plus sécurisé, une protection sociale supérieure, tout en préservant la liberté propre à l’indépendance. Dans son guide, le leader du portage salarial ITG fait le comparatif des différents statuts et vous donne les clés pour vous lancer en tant qu’indépendant. Explications.
Les limites des autres statuts indépendants
La micro-entreprise : une gestion simple, mais des limites importantes
La micro-entreprise est souvent vue comme un tremplin pour les entrepreneurs en raison de sa simplicité de gestion, notamment grâce à son régime fiscal allégé. En effet, les obligations administratives et comptables y sont réduites au strict minimum. Cependant, ce modèle présente plusieurs inconvénients majeurs pour les professionnels souhaitant développer une activité de conseil ou d’autres prestations intellectuelles.
La principale limitation de la micro-entreprise réside dans le plafond de chiffre d’affaires. Pour les activités de services, ce plafond est fixé à 36 800 euros par an. Ce qui équivaut à environ 3 066 euros par mois. Ce seuil est rapidement atteint par les consultants qualifiés qui facturent souvent des prestations à forte valeur ajoutée. Une fois ce plafond dépassé, l’entrepreneur devient redevable de la TVA, et au-delà de 77 700 euros, il ne peut plus bénéficier de ce statut.
De plus, la micro-entreprise offre une protection sociale limitée. L’indépendant est affilié au régime social des travailleurs indépendants (RSI), qui ne propose pas des prestations aussi complètes que le régime général des salariés. Les prestations en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès sont insuffisantes, et il est souvent nécessaire de souscrire à des contrats de prévoyance supplémentaires pour couvrir ces risques. Ainsi, la micro-entreprise, bien que simple, ne garantit pas une couverture sociale satisfaisante, ce qui peut être un frein pour les professionnels à la recherche de sécurité.
L’EURL et la SASU : des formes juridiques exigeantes
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) sont des formes juridiques qui conviennent à ceux qui souhaitent séparer leur patrimoine personnel de celui de leur activité professionnelle. Bien que ces statuts offrent une certaine sécurité juridique grâce à la responsabilité limitée, ils imposent des contraintes administratives et fiscales importantes.
Ces deux statuts requièrent la constitution d’un capital social et la gestion d’une comptabilité rigoureuse, incluant des déclarations fiscales et sociales complexes. Cela engendre des frais de gestion non négligeables, ainsi qu’une charge administrative qui peut devenir lourde pour un indépendant seul. De plus, les démarches liées à la création de l’entreprise, comme le dépôt du capital social auprès d’une banque et l’immatriculation, peuvent prendre plusieurs semaines.
Concernant la protection sociale, le dirigeant d’une EURL ou d’une SASU est affilié au régime des travailleurs indépendants ou des assimilés salariés. Si la SASU permet de bénéficier d’une protection sociale plus proche de celle des salariés (hors assurance chômage), les charges sociales y sont plus élevées, ce qui peut réduire la rentabilité de l’activité et limiter les revenus du dirigeant.
Le portage salarial, un équilibre entre autonomie et sécurité
Face à ces inconvénients, le portage salarial se positionne comme un compromis idéal entre indépendance et sécurité. Ce modèle permet aux professionnels de rester autonomes dans la gestion de leurs missions et de leurs clients, tout en bénéficiant de la meilleure protection sociale disponible. En effet, en tant que salarié porté, l’indépendant est affilié au régime général des salariés et bénéficie ainsi de droits similaires à ceux des employés classiques : assurance chômage, retraite de base et complémentaire, couverture contre les accidents du travail, et droit à la formation professionnelle.
Le portage salarial se distingue également par sa simplicité administrative. Contrairement à l’EURL ou à la SASU, il ne requiert pas la création d’une entité juridique distincte. Les formalités sont réduites au minimum, et l’indépendant n’a pas à se soucier de la gestion comptable ou des déclarations fiscales. Ces tâches sont prises en charge par l’entreprise de portage salarial, ce qui permet au consultant de se concentrer entièrement sur son activité principale. La mise en place d’une mission en portage salarial est rapide, souvent réalisable en moins de 24 heures, tandis que la création d’une société peut prendre plusieurs semaines.
Enfin, le portage salarial offre une flexibilité inégalée. Les indépendants peuvent changer de mission ou de domaine d’activité sans devoir modifier leur statut juridique. Cette capacité à évoluer rapidement est un atout majeur pour les consultants qui souhaitent tester de nouveaux projets ou explorer de nouvelles opportunités sans risquer leur sécurité financière.
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