Lorsqu’on se lance, il faut se battre sur tous les fronts : marketing, gestion, informatique, comptabilité. Et prendre sur tous ces sujets des décisions rapides et souvent cruciales pour la suite. Quand on est seul, difficile de jouer tous les rôles avec la même assurance. Mais alors, sur qui compter ? Sur vos réseaux, bien sûr. Encore faut-il bien les connaître et savoir les activer. Voici un bref panorama des réseaux utiles.
1. Votre réseau « relationnel » ou « personnel » : un gisement à exploiter.
Si vous listiez vos relations personnelles, vous seriez sûrement surpris par leur nombre ! Famille, amis, amis d’amis, collègues, clients réguliers… Votre réseau relationnel est un allié de taille ! Vous recueillerez des avis précieux sur votre activité, sur l’attrait de votre offre, bénéficierez de soutiens, de coups de mains, voire de premiers contacts clients ! Encore faut-il savoir le développer et l’entretenir…
2. Les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise : un passeport vers la réussite
C’est prouvé, un entrepreneur accompagné multiplie sensiblement ses chances de réussite. A titre d’exemple, au sein du Réseau Entreprendre, le taux de pérennité des entreprises accompagnées est de 81 % après 5 ans d’activité, soit près du double de la moyenne nationale. Conseils d’experts ou d’entrepreneurs plus aguerris, formation, partage de carnets d’adresses… ces réseaux sont faits pour vous ! Mais selon les réseaux, les aides proposées seront plus ou moins adaptées à votre projet.
Quel réseau, pour quel besoin ?
1. Les réseaux consulaires : les chambres de commerces et d’artisanat sont ouvertes à tous les créateurs, elles sont votre 1er interlocuteur. Aide aux formalités, accompagnement à la création et au développement, les aides proposées sont multiples.
2. Frances Initiatives : plateforme de financements des créateurs d’entreprises. Agit comme caution auprès des banques.
3. BGE, le réseau des boutiques de gestion : aide à la définition du projet entrepreneurial puis accompagnement au développement.
4. Réseau Entreprendre : accompagne les nouvelles entreprises à potentiel (avec une perspective de 15 salariés après 6 ans d’activité)
5. Adie : l’Association pour le droit à l’initiative économique finance les porteurs de projets exclus du prêt bancaire via le micro-crédit.
France Active : accompagnement et financement des porteurs de projets en difficulté.
3. Les clubs d’entrepreneurs, l’antidote éprouvé contre la solitude
Avec des réunions régulières (souvent mensuelles) et conviviales les clubs d’entrepreneurs, de dirigeants ou de créateurs d’entreprises sont de vrais viviers de contacts et in fine de business. En effet, si ce n’est pas un objectif affiché par tous les clubs, sur le terrain, les membres se recommandent souvent entre eux, quand ils ne travaillent pas ensemble !
Tous les clubs sont-ils ouverts aux créateurs d’entreprise ?
Les clubs business tels BNI (Business Network International) ne seront sans doute pas adaptés pour vos 1ères années d’entrepreneur. Tout simplement parce que ces clubs imposent d’apporter des affaires aux autres membres. Or au démarrage, il s’agit surtout pour vous d’en trouver !
Selon les clubs, vous pourrez entrer après un, deux ou trois ans d’activité. Exemple, les clubs d’entreprises ou de dirigeants. Très ancrés localement, ces réseaux peuvent vous aider à vous tisser des relations au plus près de chez vous. A vous de solliciter l’animateur ou le bureau pour évaluer les critères d’adhésion.
Des clubs dédiés, les réseaux de créateurs :
A plusieurs on est meilleurs ! De nombreux entrepreneurs ont le bon réflexe : rejoindre un Club de créateurs. Encadrés par des animateurs chevronnés, ils encouragent le partage d’expériences et la résolution de problèmes entre créateurs d’entreprise. Mais où trouver ces réseaux ? Consultez l’annuaire des réseaux !
4. Et si votre nouvelle entreprise était un réseau ?
En cherchant à créer leur activité, de nombreux entrepreneurs se sont rendus compte qu’ils étaient avant tout un réseau. Travaillant avec untel pour telle mission, avec tel autre pour partager des moyens de production. Alors pourquoi ne pas créer un collectif plus à même de convaincre des grands comptes ? C’est que parfois « un réseau soudé de petits entrepreneurs est aussi fort qu’une multinationale » comme en témoigne Julian Boulding, créateur de « thenetworkone ».
Nicole Millet a ainsi créé « 7 sens », un réseau constitué de professionnels aguerris, qui travaillent en synergie. Elle s’en félicite chaque jour : « d’abord, il offre une palette de compétences à coût optimisé. Ensuite, il permet d’allier la souplesse d’indépendants experts et la force d’un groupe. »
Ces deux créateurs de réseaux partagent leurs expériences et conseils :
. Julian Boulding, fondateur du réseau « thenetworkone » ( réseau de conseil en communication)
. Frédéric Le Bihan, fondateur de l’École Française de l’Heuristique® (réseau de consultants-formateurs).
Comment créer une entreprise en réseau ?
Créer et formaliser un « réseau collaboratif » : le projet s’apparente à la création d’une entreprise. Définir ses objectifs, son périmètre d’activité, trouver un nom, une identité, recruter ses membres, les motiver et les mobiliser sur des plans d’actions, établir des règles de fonctionnement, sont autant de tâches à accomplir par le créateur et son équipe.
Les idées clés de l’article
Créateurs d’entreprise, pour mettre les chances de votre côté, ne restez pas seul ! Que ce soit avec vos proches, vos anciens collègues ou les membres de réseaux plus formels, échangez, partagez, n’hésitez pas à confronter vos idées, vos besoins.
1.C’est le moment de remobiliser votre réseau relationnel, anciens d’écoles ou collègues, vos interlocuteurs dans vos anciennes entreprises (clients ou fournisseurs)… Un bilan rapide de votre carnet d’adresse vous permettra certainement de trouver des ressources utiles.
2.Vous aimeriez échanger avec d’autres créateurs ? Vous avez besoin d’être épaulé ? Les réseaux d’accompagnements ou clubs de créateurs sont faits pour vous.