Quand vous vous googlez, ce sont de vieilles références qui sortent dans les premiers résultats ? Pire des photos publiées par des amis ? Conseils pratiques pour faire disparaître ces traces au profit de contenus professionnellement plus valorisants.
Fadhila Brahimi, spécialiste du personal branding, le développement de votre marque personnelle.
Impossible de supprimer une information mise en ligne par des tiers sur Internet. Elle peut être reprise par des blogueurs, recommandée (en bien ou en mal) par les internautes, etc.
Une fois en ligne, impossible d’effacer ! Si cette information ressort en premier dans les résultats de recherches sur votre nom… Comment faire ?
Pour Fadhila Brahimi, spécialiste du personal branding et blogueuse reconnue, il y a plusieurs méthodes, le plus simple dans ce cas consiste à « écraser » une mauvaise référence en publiant vous-même des informations sur votre activité. Par la tenue d’un blog ou en alimentant régulièrement une page web, créée en votre nom. Elle nous guide dans ce travail de gestion d’identité sur le web.
Étape 1 : Diagnostiquez votre réputation
Comment savoir tout ce qui se dit de vous ? Il vous suffit de lancer des recherches sur votre nom dans les moteurs de recherches.
Google :
Le plus simple et le plus connu. Ne vous êtes-vous pas déjà googlé ? Vous pouvez enregistrer cette recherche en créant une alerte Google. Vous pourrez ainsi facilement créer une veille quotidienne de votre réputation numérique.
Pour en savoir plus sur les Alertes Google
123 People :
Ce moteur de recherche porte bien son nom, il vous permet de lancer des recherches sur des connaissances. Vous trouvez via celui-ci toutes les informations associées à son nom présentes sur la toile. C’est pour vous un outil très pratique pour tester votre réputation.
Pour en savoir plus sur 123 People
Addict o Matic :
Visualisez en un clic votre carte d’identité « web ». Sur le même principe que 123 People, ce site va chercher toutes les informations associées aux mots-clés que vous tapez dans le champ de recherche.
Pour en savoir plus sur Addic o Matic
Tweetbeep :
Si vous êtes un utilisateur régulier de Twitter, vous pouvez mesurer l’impact de vos « tweets » en lançant une recherche sur vos nom et prénom sur Twitter. Tous les retweets et autres réactions des membres sur votre activité apparaîtront dans les résultats de recherches.
Étape 2 : Éliminez les traces les plus dévalorisantes
Des solutions existent pour effacer des traces sur le web, mais toutes vont demanderont du temps ! Avant de vous lancer dans la bataille, évaluez soigneusement le préjudice causé.
« Réagir ne sert parfois à rien, précise Fadhila Brahimi. Un commentaire désobligeant d’un internaute sur un blog peu connu disparaîtra rapidement des premiers résultats des moteurs de recherches ! » Au contraire, renchérir dessus fera peut-être plus de « bruit » autour de votre nom.
Quand réagir ?
Si vous estimez qu’une référence porte préjudice à votre marque ou vous associe à des valeurs ou idées que vous ne souhaitez pas défendre, il vous faut prendre des mesures. De même si la plupart des références vous concernant sur le web sont maintenant obsolètes et sans rapport avec votre activité d’indépendant ou de chef d’entreprise.
Comment « gommer » une mauvaise référence sur le web ?
Demandez au webmaster de retirer l’information vous portant préjudice ou inexacte.
Exemple : vous apparaissez encore dans l’organigramme de l’ancienne société qui vous employait. Il n’y a aucune raison pour que l’on vous refuse cette modification.
Autre exemple : un site Internet a repris des propos publiés ailleurs d’un de vos détracteurs. Expliquez posément par e-mail ou par téléphone auprès du webmaster pourquoi ces propos vous semblent excessifs et demandez-lui de dépassionner le débat.
Exercez votre droit de réponse
Si vous avez un blog ou une page web à votre nom, rien ne vous empêche d’y publier un « droit de réponse » où vous aurez tout le loisir de vous expliquer sur un reproche ou un commentaire peu élogieux.
Recouvrez les références obsolètes ou défavorables par vos propres publications
On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! En créant votre blog ou une page web à votre nom sur laquelle vous communiquez à intervalles réguliers, vous êtes sûr de maîtriser ce qui se dit de vous sur la toile ! Plus vous êtes actif et plus vous avez de prise sur votre réputation numérique : vos propres communications (articles, billet d’humeur, commentaires de l’actualité de votre secteur, partage de données, de photos ou présentations, etc.) seront bientôt référencées par les moteurs de recherches. Et les références obsolètes ou défavorables seront bientôt reléguées aux derniers résultats de recherches des internautes.
L’enjeu pour vous est de faire descendre les pages négatives dans les résultats de Google quand on fait une recherche sur votre nom. Les internautes s’arrêtent souvent à la première page de résultats sur Google (10 premiers résultats).
Faites appel à un avocat
Si le préjudice causé par des tiers est condamnable par la loi (cas avéré de diffamation par exemple), vous pouvez vous faire défendre légalement. À condition d’être prêt à en payer le prix. Ce recours ne s’impose que si vous avez échoué avec les méthodes précédentes.
Conseil : Restez courtois. Gardez à l’esprit que tout propos écrit peut être repris sur Internet et laisser des traces contre-productives.
Étape 3 : Intégrez la gestion de votre réputation numérique dans votre quotidien.
Si vous souhaitez que les prospects qui vous chercheraient sur la toile trouvent une information cohérente, expliquant clairement votre expertise, votre activité, vous devez développer une présence active sur Internet.
« Et cette présence impose forcément une stratégie de communication, précise Fadhila Brahimi. »
À vous de développer la stratégie qui conviendra à vos objectifs. Mais que vous souhaitiez développer activement votre marque personnelle ou que vous souhaitiez simplement associer votre nom à votre entreprise, vous ne pouvez faire l’économie des étapes suivantes :
Étape 1 : Écoutez / diagnostiquez
Vous avez récemment fait un bilan de votre réputation numérique qui vous a poussé à vous en préoccuper. Cet exercice de veille de ce que l’on dit de vous et que l’on associe à votre nom doit désormais devenir une habitude. Car plus vous publiez et existez sur la toile, plus vous inciterez les internautes à commenter, réagir, etc. Un contrôle régulier est indispensable.
Étape 2 : Organisez
Blogs, partage de contenus, actualisation de vos profils dans des réseaux sociaux virtuels… Se faire un nom sur la toile prend du temps ! À vous de prévoir des plages horaires consacrées d’une part à la veille et à votre production en ligne : publication d’articles, recherche de contacts sur des réseaux sociaux virtuels, etc.
Pensez à vous créer des alertes Google : vous recevrez directement dans votre boîte e-mail toutes les pages web citant vos noms et prénoms. Pour plus de pertinence, pensez à créer votre alerte en plaçant vos nom et prénom entre guillemets. Exemple : « Marie Dupont ».
Étape 3 : Protégez-vous
Définissez une barrière entre information privée et publique
Pour éviter les brouillages d’images, vous avez tout intérêt à délimiter vos communications en ligne. Qu’est-ce qui d’après-vous est de l’ordre du privé ? Est-ce que vous acceptez de communiquer sur un loisir ou la participation à une association non professionnelle ? Tracez la limite et n’en démordez plus.
Soyez toujours sincère !
Pour développer votre identité numérique, vous avez tout à fait intérêt à communiquer en votre nom ou celui de votre entreprise. Évitez les faux pseudos, surtout s’il s’agit de communiquer sur votre marque ! Mieux vaut utiliser des pseudos pour un usage personnel du web (sphère vie privée).
Protégez vos profil personnels
Si vous êtes sur Facebook, vous avez certainement de nombreux amis partageant des photos ou autres jeux et actus que vous ne souhaitez pas faire connaître à tous. Pensez à limiter les accès à votre profil Facebook : cliquez sur « mon compte » puis sur « confidentialité ». Faites de même si vous utilisez d’autres réseaux sociaux à titre personnel.
Par exemple, Copains d’avant.