Depuis 2005, des pôles de compétitivité se répartissent sur toute la France pour améliorer le rayonnement économique français. Ces organismes sont de véritables lieux de construction de réseaux. Vous souhaitez en savoir davantage sur les grandes missions et les enjeux entourant les pôles de compétitivité. Notre article vous propose un focus sur les différents domaines des pôles de compétitivité ainsi que sur leur organisation interne.
Pôles de compétitivité : quelles sont leurs missions principales ?
Initié en 2005, les pôles de compétitivité recensent aujourd’hui 55 pôles répartis dans toute la France. Un pôle de compétitivité permet alors de mobiliser sur un territoire précis l’ensemble des entreprises, des établissements de formation, et des professionnels de la recherche et du développement. Un pôle de compétitivité est donc un acteur central pour consolider ses réseaux économiques sur un territoire.
Pour un pôle de compétitivité, l’enjeu est d’améliorer la rencontre et la coopération entre ces différents acteurs autour d’un même secteur d’activité. Le pôle de compétitivité désigne l’ensemble des domaines technologiques et scientifiques, comprenant :
- l’agriculture, l’alimentation et la bioressource ;
- l’aéronautique et l’espace ;
- la mer ;
- les nanotechnologies ;
- l’optique, la microtechnique et la mécanique ;
- les biotechnologies, la santé et la cosmétique ;
- l’énergie ;
- la chimie et les matériaux ;
- le numérique et les systèmes électroniques ;
- le transport et la mobilité.
Un pôle de compétitivité permet donc d’augmenter la compétitivité de l’économie en France. Ce type d’organisme va venir constituer des partenariats qui s’organisent autour d’un marché technologique et scientifique en plein essor. Le pôle de compétitivité apporte donc un soutien à différentes structures, leur permettant de travailler ensemble pour atteindre une visibilité internationale.
Comment s’organise un pôle de compétitivité ?
La gouvernance d’un pôle de compétitivité
Un pôle de compétitivité se structure et s’organise de manière autonome. Ainsi, la direction et l’administration de cette structure se fait par une entité juridique propre, le plus souvent d’ordre associatif. Pour un seul pôle, on compte parfois près de 200 membres actifs répartis dans différents grands groupes (PME, ETI, laboratoires de recherche, centres de formation, etc.).
Une instance particulière existe pour assurer la direction quotidienne et générale du pôle. Cette instance va donc compter un président et/ou un conseil d’administration. La direction du pôle de compétitivité est alors capable de représenter les adhérents tout en définissant une ligne de travail claire.
Le financement d’un pôle de compétitivité
Les pôles de compétitivité sont financés par l’ensemble des adhérents. Elle bénéficie également des subventions publiques des collectivités territoriales ou de l’État. Notons que les relations entre l’État, les collectivités territoriales et les pôles sont régies par un contrat-cadre.
L’État soutient les différents pôles de France en offrant des aides financières par l’intermédiaire du fonds unique interministériel (FUI) aux projets de recherche favorables à l’économie. Cette aide financière se passe, la plupart du temps, à travers un appel à projets. D’autres partenaires sont également sollicités comme la Banque Publique d’investissement (BPI), la Caisse des Dépôts ou encore l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).
Chaque entreprise engagée bénéficie aussi d’un soutien du stade de la recherche jusqu’à la commercialisation des produits. Les entreprises profitent donc de conseils et de compétences spécifiques à tous les stades de leur croissance, comme :
- la coordination des projets de recherche ;
- la mise en place de la stratégie globale du pôle ;
- la recherche de financements ;
- l’export et le rayonnement à l’international ;
- la recherche de partenaires français ou étrangers.
Les pôles de compétitivité en chiffres
Les actions des pôles et leur répartition
En 2020, on recensait sur l’ensemble du territoire français les données suivantes :
- 54 pôles de compétitivité actifs ;
- 2 000 laboratoires de recherche et d’Établissement d’enseignement supérieur ;
- 1 000 entreprises jugées innovantes ;
- 2 000 projets d’innovation soutenus ;
- 7,5 milliards d’euros d’investissement pour les projets d’innovation.
La répartition territoriale
Le nombre de pôles de compétitivité s’organise autour des principales grandes régions. Voici la liste des régions et le nombre de pôles de compétitivité abrités :
- Auvergne Rhône-Alpes : 8 ;
- Hauts de France : 7 ;
- Provence Alpes Côte dAzur : 6 ;
- Ile de France : 5 ;
- Bourgogne Franche-Comté : 4 ;
- Centre-Val de Loire : 4 ;
- Grand Est : 4 ;
- Nouvelle Aquitaine : 4 ;
- Occitanie : 4 ;
- Pays de la Loire : 4 ;
- Bretagne : 3 ;
- Normandie : 2
- France d’outre-mer : 2
- Corse : 1
Axelera : un exemple de pôle de compétitivité
Axelera est un pôle de compétitivité situé en Auvergne Rhône Alpes particulièrement symbolique. Ce pôle se spécialise dans le secteur de la chimie et de l’environnement. Ce pôle réussit à rassembler plus de 367 entreprises et établissements de recherche. Axelera rassemble également les grands acteurs des industriels de la chimie, dont Suez, Solbay, Engie, Arkema, etc.
Comme l’ensemble des pôles de compétitivité, Axelera est donc aussi un réseau multicompétences. Il recueille, en effet, différentes spécialisations comme des équipementiers, des services à l’industrie, des intégrateurs, des fabricants de matériaux, des services en environnement, des formations en chimie et des laboratoires en chimie et environnement.
Axelera est aussi un pôle de compétitivité diversifié. On lui reconnaît en effet 117 TPE/PME, 7 centres de formation, 60 centres de Recherche et développement, 1 partenaire financier, 15 institutionnels, 51 start-up et 33 filiales de groupes.
Axelera a une stratégie claire, visant à innover sur les enjeux de durabilité pour faire face aux enjeux environnementaux et à la concurrence mondiale. Ce pôle de compétitivité travaille sur 5 axes de réflexion environnementale, à savoir :
- le travail approfondi autour du sujet des matières premières renouvelables ;
- une valorisation des usines éco-efficientes ;
- la recherche et le déploiement de matériaux propres pour les filières industrielles ;
- le travail sur la préservation des espaces naturels urbains ;
- enfin, un axe de réflexion autour du recyclage et de la recyclabilité ;
Axelera a labellisé depuis 2005 plus de 345 projets en Recherche et Développement (R&D). Ce pôle de compétitivité dispose également d’un soutien financier de 925 millions d’euros et porte la création de 6 plateformes, dont Axel One.
En conclusion : les atouts des pôles de compétitivité
Un pôle de compétitivité permet donc d’accroître le tissu scientifique et industriel en soutenant ses membres dans des actions communes. Il les aide à rechercher et conquérir de nouveaux marchés partout dans le monde. Ce type de réseau accompagne également les PME à recruter une main-d’oeuvre compétente qui réponde à leurs besoins.