Les éco-entreprises bretonnes cherchent à développer leur notoriété. Pour le club Bretagne Éco-Entreprises, il faut initier le dialogue entre offreurs, demandeurs, institutionnels… Un an avant l’heure, ils créent un Grenelle de l’environnement à l’échelle bretonne. Un succès immédiat et de multiples retombées de business. Leur méthode pour gagner des marchés en réseau.
Club Bretagne Éco-Entreprises en bref
- 60 membres : dirigeants d’entreprises produisant des biens et des services destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les atteintes à l’environnement ou à la sécurité des biens et des personnes.
- Date de création : 2004
- Cotisation annuelle :250 euros
- Statut juridique : association loi 1901
Mettre le club sous le feu des projecteurs
Les éco-entreprises bretonnes manquent de notoriété. Leurs clients potentiels ne savent pas que de tels services existent à deux pas. Gérard Rock, Président du club, se souvient ainsi de ce fabriquant de produits alimentaires bio qu’il rencontre sur le salon Pollutec à Lyon : « Nous avons fait chacun plusieurs centaines de kilomètres pour nous rencontrer, alors que nos entreprises étaient presque voisines ! »
Mais comment se faire connaître pour ces TPE-PME sans véritable budget de communication ? La solution, ils trouvent avec le soutien de la CCI de Rennes. Son Vice-président, Robert Jestin, cherche justement à valoriser la filière éco-énergies bretonne. Ils vont créer ensemble les premières Rencontres des Éco-Activités du Grand Ouest. Leur concept : fédérer toute la filière et mettre en relation l’offre et la demande.
Comment organiser le rendez-vous de toute une filière ?
Pas d’exclusion ! Pour les membres du Club Bretagne Éco-Entreprises, toutes les entreprises de la filière doivent pouvoir exposer, quelle que soit leur taille.
« Nous voulions mettre les TPE, PME et grands groupes sur un pied d’égalité, explique Gérard Rock. Tous ont bénéficié d’une même visibilité lors des rencontres. »
Grâce aux nombreux partenariats noués avec les institutionnels et des entreprises locales, ils peuvent fixer un prix d’exposition abordable pour toutes les entreprises.
Le coût habituel d’un stand sur un salon est ainsi divisé par 3 : 9m2 = 1000 € pour 2 jours (à titre d’exemple : 5 000 € est le premier prix sur Pollutec).
Une démarche profitable : en quelques mois, les membres du club et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rennes parviennent à réunir près de 420 participants, 140 exposants, et 35 conférenciers. Une première pour la filière locale.
Comment assurer les retombées commerciales de l’événement ?
Tout est conçu pour aider les éco-entrepreneurs à se faire connaître et initier des relations commerciales, aussi bien l’organisation, le contenu des rencontres que les outils de mise en relation :
Une convention d’affaires
Les membres du club y organisent à l’avance des rendez-vous individuels avec des donneurs d’ordres locaux pour présenter leur offre et initier les contacts commerciaux.
Une galerie de l’innovation
Un lieu d’échange avec les acteurs bretons du soutien à l’innovation.
Un programme de conférences
Aborder les problématiques des éco-activités et penser l’avenir de la filière.
Des relais efficaces pour suivre et convertir les contrats
- Un site Internet vitrine et attractif pour le club :Les clients déposent leur demande de produits ou services sur le site du club. La demande est immédiatement relayée sur l’Extranet et les membres peuvent convenir d’une réponse en commun ou confier la mission au membre le plus qualifié.
- Un Extranet pour faciliter l’apport d’affaires entre membres :
Sur leur espace dédié, les membres peuvent en quelques clics faire part des demandes de leurs clients et partagent les possibilités de nouveau business.
Les clés du succès du Club Bretagne Éco-Entreprises
1 – S’appuyer sur un partenaire de référence
- Pour bénéficier du réseau relationnel de l’organisateur
Afin de réaliser son projet, le club est introduit par un connecteur, Robert Jestin, Vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rennes. - Pour obtenir des ressources et des financements
En plus de son apport financier, la CCI délègue des collaborateurs pour l’événement. Le Pôle Images et Réseaux offre par exemple un concours technique pour la réalisation de 4 murs d’images.
Bonne pratique :
Les organisateurs initient les rencontres avec tous les protagonistes de la filière : les associations, les groupements d’entreprises, les institutionnels… Petit à petit, ils fédèrent un réseau de contributeurs et de financeurs. Plus d’une dizaine de partenariats sont ainsi noués avec les institutionnels* et entreprises locales.
2 – S’associer avec des professionnels de la création d’événements
Le club noue un partenariat avec une agence de communication, Aeccis.
Celle-ci prend en charge l’organisation de l’événement et participe à son financement.
En contrepartie, le club lui permet :
- D’exposer au salon
- D’afficher son logo sur tous les supports de communication de l’événement
Bilan : des membres connus et reconnus et un événement qui se pérennise
Suite aux Rencontres, le club est très sollicité, 15 nouveaux membres les rejoignent, ils sont invités par d’autres clubs d’entreprises, par les institutionnels… Tout est en place pour recommencer.
L’édition 2009 est déjà en préparation, en partenariat avec un autre événement, le Carrefour de l’Eau. Rendez-vous fin janvier 2009, à Rennes.
* Rennes Métropole, la Caisse des Dépôts, Bretagne Innovation, La Pays de Rennes, la CCI de Bretagne, les Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, le Conseil Régional de Bretagne, la DRIRE, OSEO…