Depuis plusieurs années, ils ont su développer d’importants réseaux d’affaires ou d’entraide et former de nouveaux animateurs. Ils vous disent quelles sont selon eux les qualités humaines qui conduisent au succès.
AVEC :
Olivier Sarezinski, Co-fondateur du réseau d’affaires OptimRezo.
Valérie Payotte, Présidente de C.M.E. le réseau d’entraide des entrepreneurs, pays de la Loire.
Bruno Blanchard, gérant du Club Business® Angers, Nantes, Paris.
Bruno Blanchard :
« Ouvrir les possibles, parce qu’un réseau c’est d’abord tout un monde d’opportunités ».
Son credo :
Le jeu consiste à trouver le bon chemin pour chaque mise en contact. Il n’y a aucun interdit, aucune limite, tout est possible. En étant attentif à tout ce que dit un membre du réseau, je cherche à cerner ses besoins, ses problématiques du moment. Qu’est-ce qui le motive à venir ? Est-ce naturel ou plus difficile pour lui d’entrer en contact avec les autres.
Son histoire :
Un soir, vient pour la première fois un industriel très établi, belle PME de 50 personnes. Il arrive en avance, en même temps qu’un jeune créateur d’une agence de communication. Apparemment, l’intérêt business est improbable. Je leur propose de se présenter sous un aspect plus personnel.
Olivier Sarezinski :
« Nous ne sommes pas là pour mobiliser la parole, mais pour la faire circuler ».
Son credo :
L’animateur est comme un chef d’orchestre : il ne joue d’aucun instrument, ne fait aucun bruit durant le concert. A la limite, s’il s’absentait, les musiciens pourraient continuer à jouer ensemble en harmonie. Ce qui compte, c’est de créer les bonnes conditions pour que les membres se découvrent, accordent leurs violons. Les animateurs qui réussissent sont tout sauf des grandes gueules. Mettre en confiance les invités, leur poser des questions qui les valorisent, les relancer pour préciser les réponses… Tout est là pour que les connexions se fassent et donnent vie au réseau. Je remarque d’ailleurs que de nombreux membres d’OptimRezo sont devenus de très bons animateurs en suivant cette règle simple.
Son histoire :
Lors d’une de nos soirées, par le jeu des questions, plusieurs de nos membres se trouvaient beaucoup d’affinités et d’objectifs en commun. Pour accélérer leur développement, je leur ai suggéré d’organiser un événement en commun, un mini salon, en invitant chacun 10 de leurs contacts. Ils ont réussi à faire venir 200 visiteurs et à construire ainsi un cœur de réseau en commun.
Valérie Payotte :
« C’est à nous de montrer l’exemple pour que chacun sorte de sa zone de confort et aille vers les autres ».
Son credo :
A la base, il faut aimer les gens et considérer leurs différences comme des chances et non comme des obstacles aux rencontres. A priori, il y a peu de rapports entre une jeune graphiste et un traiteur. Jusqu’à ce que la graphiste se mette à travailler dans l’événementiel et repense alors à son sympathique contact. Et qu’ils se mettent à créer une petite agence spécialisée. Nous faisons ce second métier d’animateur pour ça, beaucoup par altruisme car économiquement, il y a rien à gagner et humainement pas mal de coups à prendre. Mais la récompense, c’est la reconnaissance et là, je prends toutes les fleurs, tant qu’on ne me lance pas le pot avec !
Son histoire :
Lors de nos déjeuners, je détecte la personne qui me paraît la plus timide et je l’invite à ma table ou à celle d’un de nos animateurs piliers pour que dès les premiers échanges, elle soit amenée à s’exprimer. C’est souvent le premier pas qui coûte et il faut absolument éviter qu’un invité reste en retrait parce qu’il n’aurait pas su le franchir. Ces timidités sont très liées à l’image de soi, à la crainte d’être mal jugé. L’humour est un bon détonateur. Je lance des blagues du genre « la prochaine fois, laissez la cravate dans la voiture et vous ne la tacherez pas ». ça permet de lâcher-prise sur tout ça.