La coopération est toujours préférable à la compétition en entreprise. Dès lors, travailler en équipe peut s’avérer être une source réelle d’avantages. Toutefois, il est nécessaire de maîtriser les enjeux en lien avec la constitution d’une équipe et de ses objectifs. Notre article fait le point sur la question.
Les principes du modèle coopératif et de l’intelligence collective
Les entreprises donnent de plus en plus de place à l’intelligence collective et à la coopération entre les différents membres qui les composent. Le proverbe « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » traduit bien cet état d’esprit.L’intelligence collective se matérialise, en entreprise, par plusieurs volets fondamentaux.
L’émergence de la transversalité
Le déploiement des formes coopératives en entreprise se matérialise par la transversalité. La transversalité consiste à faire travailler des professionnels de secteurs différents ou de départements pluriels. Il va alors s’agir de croiser des savoirs, des parcours et des expériences qui n’auraient jamais pu travailler ensemble en temps normal.
Le mode projet
Le mode projet est très utilisé dans les entreprises afin de canaliser et d’organiser les différentes énergies sur un projet, généralement ponctuel. Il va s’agir de constituer une équipe, à l’effectif restreint, afin de mener à bien une mission spécifique.
L’intérêt du mode projet réside, bien souvent, dans les possibilités qu’il ouvre. En effet, les membres de l’équipe vont généralement avoir des responsabilités élargies et un pouvoir de décision stratégique sur tout ce qui concerne le projet en question. Les salariés qui participent au projet vont alors se sentir plus impliqués et investis dans l’entreprise, ce qui renforcera leur adhésion au projet global.
Le marketing interne
Le marketing interne regroupe l’ensemble des stratégies de communication qui ont, pour objectif principal, d’accroître l’adhésion d’un salarié à une entreprise. L’idée est d’améliorer la perception qu’ont les salariés de leur entreprise afin qu’ils soient davantage productifs. Le marketing interne a donc des incidences positives sur le rapport qu’entretiennent les salariés avec les clients.
Le marketing interne est de plus en plus utilisé pour développer une culture commune au sein d’une entreprise. Cette culture commune va favoriser, par la suite, le travail en équipe et l’atteinte des différents objectifs.
Comment travailler en équipe(s) ?
Pour travailler efficacement en équipe en entreprise, il convient d’appliquer un certain nombre de principes fondamentaux.
Le choix des participants
Dans ce point, il convient d’apporter une attention tout à la fois au nombre des participants qu’à leurs profils. Ainsi, un groupe trop large va nécessiter des processus de validation plus longs. Par ailleurs, lorsqu’il y a trop de membres, le travail de partage des informations peut devenir plus difficile. La tenue des réunions d’équipe peut également être plus complexe du fait de l’accordement des différents agendas.
Les profils des membres doivent être, aussi, pluriels sans générer de potentiels conflits. Ainsi, il convient de conserver un équilibre pour éviter deux écueils :
- La recherche d’une vision commune. Ce point risque de ne rassembler que des profils similaires empêchant les regards disruptifs.
- La recherche de la pluralité totale. Ce point porte lui aussi un risque en rassemblant, potentiellement, des positions diamétralement opposées et irréconciliables.
Les objectifs et la raison d’être du projet
Ce second point est essentiel puisqu’il porte sur l’adhésion et la force de conviction. Un projet génère toujours, à un moment donné, des temps de démotivation ou de découragement. Il convient alors de bien définir en amont les objectifs et la raison d’être pour conserver un état d’esprit optimal.
La raison d’être du projet doit, par ailleurs, être une des conséquences du message global de l’entreprise. Ce message global apparaît, comme nous l’avons vu, dans la stratégie de marketing interne mise en place. Il s’agit donc, dans un certain nombre de cas, de rendre le projet évident pour les membres du groupe.
Les rétributions potentielles et espérées
En complément des deux points précédents, il est nécessaire de fixer les attendus, retombées et rétributions potentielles pour les membres du groupe projet. Il convient, toutefois, dintégrer les points suivants :
- Les rétributions matérielles ne doivent pas constituer la seule raison de l’engagement dans l’équipe. Le partage des valeurs et des objectifs doit composer leur coeur de la participation.
- Les rétributions, quelles qu’elles soient, doivent rester réalistes et crédibles. Il ne s’agit pas de promettre « la lune » au risque de créer des frustrations et des déceptions.
- Les rétributions doivent avoir, autant que faire se peut, une application immédiate. Il convient d’éviter les promesses qui auraient une réalité plusieurs mois après la fin du projet.
Il convient de noter que les rétributions peuvent être, en entreprise, de plusieurs ordres :
- Une augmentation salariale ;
- Un avancement ou une promotion ;
- Un carnet d’adresses plus étoffé.
Par ailleurs, un excellent manager doit parvenir à trouver des rétributions, même modestes, en cas d’échec du projet. Il est important de savoir récompenser les efforts et de transformer un raté en une expérience positive.
Le planning et rétroplanning
La définition du planning vient déterminer le rythme de réalisation du projet. Dans la majorité des cas, le planning (et rétroplanning) aide à définir et à distribuer les tâches à réaliser.
Toutefois, pour une meilleure gestion de groupe, ces plannings doivent intégrer les contraintes personnelles des différents membres. Cette attention est souvent bien perçue par les membres, ce qui accroît leur adhésion au projet.
Les modalités de validation et de décision
Ce point est crucial dans la mesure où il peut générer des conflits entre les différents membres. Les gestionnaires du groupe projet doivent clarifier et préciser les modalités de prise de décision. Décider, en entreprise, consister à arbitrer entre plusieurs options stratégiques. La décision fait donc partie intégrante du partage de la stratégie.
Ainsi, il est parfaitement possible d’intégrer des temps dits participatifs pour recueillir les ressentis, les retours d’expériences ou les désaccords des différents membres du groupe. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un groupe ne se fracture pas lorsque l’on change de stratégie. Les problèmes surviennent majoritairement du manque d’écoute et de considération des autres.