Très utilisée en entreprise, la graphologie a fait ses preuves dans l’analyse des personnalités. Forme, dimension, vitesse… Une écriture comporte de multiples indicateurs. Grâce à de nombreux exemples, découvrez les traits de caractère marquants de vos interlocuteurs.
Comment faire une analyse graphologique :
La graphologie permet de repérer, grâce à une écriture, certains traits de caractère. Pour ne pas tomber dans la simplification, il faut procéder avec méthode. C’est ce que propose simplement le livre dont est extrait cet article.
Suivez pas à pas les étapes clés d’une analyse graphologique, avec de très nombreux exemples d’écriture pour faire des comparaisons avec sa propre écriture ou avec celle de ses proches. Grâce à cette approche, le lecteur pourra anticiper ce qu’un graphologue dira de lui, par exemple dans une recherche d’emploi.
Les principaux critères pour analyser une écriture
La graphologie se base sur sept critères essentiels pour décrypter une écriture :
- L’ordonnance : Manière dont le texte est structuré sur la page, y compris les marges.
- La dimension : Taille de l’écriture, reflétant différents types de personnalité.
- La continuité : Lien entre mots et lettres, indiquant une écriture fluide ou disjointe.
- La forme : permet de déterminer si l’écriture est arrondie ou anguleuse.
- L’orientation : Direction de l’écriture, vers la droite (sociale) ou la gauche (réservée).
- La pression : Intensité du trait sur le papier, révélant la volonté d’impressionner.
- La vitesse : Indicateur de la rapidité de pensée et de la spontanéité.
La forme de l’écriture
Malgré un apprentissage de l’écriture relativement uniformisé dans les pays occidentaux, et la contrainte que cela engendre pour l’apprenant, notre écriture change, évolue et se personnalise au fil des ans. Dans l’écriture, le trait qui coule sur la page prend nécessairement une forme due au mouvement qu’on lui confère.
La forme de l’écriture est indissociable de sa lisibilité. Chaque lettre doit être suffisamment formée pour être claire et ainsi établir un mot intelligible pour le lecteur.
Anguleuse
Angle se voyant dans les lettres.
En positif : volonté, énergie, sens de la discipline.
À l’excès : entêtement.
Guirlande
Courbes prédominantes, lettres ouvertes et courbes.
En positif : réceptivité, amabilité, douceur.
À l’excès : artifice, besoin de séduire.
Arcades
Lettres en pont.
En positif : fidélité aux principes acquis, esprit constructif.
À l’excès : besoin de paraître, crainte d’être mal jugé.
Annelée
Petites boucles en forme d’anneaux.
En positif : savoir-faire, habileté dans les relations.
À l’excès : caractère calculateur et intéressé dans la relation.
Filiforme
Écriture réduite à un trait.
En positif : souplesse, facilité d’adaptation.
À l’excès : précipitation, tendance à la négligence.
Crénelée
Ouverture au sommet des lettres.
En positif : spontanéité et altruisme.
À l’excès : imprudence et étourderie.
Ointoyée
Oves* fermés par une boucle régressive.
En positif : discrétion, prudence et ténacité.
À l’excès : hermétisme et méfiance.
Calligraphiée
Proche du modèle scolaire.
En positif : souci de soin et de respect des règles.
À l’excès : conformisme et docilité.
Simple
Formes simples, sans fioritures.
En positif : équilibre et naturel.
À l’excès : tendance à aller à l’essentiel.
Acérée
Amenuisement du trait se terminant en pointe.
En positif : finesse et curiosité.
À l’excès : esprit critique.
Lasso
Geste ample et captateur.
En positif : désir de plaire.
À l’excès : aptitude à manigancer et à ruser.
La dimension de l’écriture
La dimension indique la façon dont le sujet se considère dans la société, son comportement social. On peut dire que la taille de l’écriture varie selon la conscience de soi.
On parlera d’une grande écriture si les minuscules ont plus de 3 mm de haut et d’une petite écriture si elles ont moins de 2 mm. La vérification de la dimension s’effectue sur les oves.
La dimension de l’écriture est associée à la forme de l’écriture.
Ainsi, une grande écriture de forme simple indique l’aisance dans la relation à autrui grâce à une bonne estime de soi. Une grande écriture en lasso indique un besoin de capter l’attention et un souci de plaire.
Une petite écriture simple et claire indique une bonne estime de soi et de la discrétion. Une petite écriture saccadée indique de l’émotivité intériorisée.
Grande
Lettres supérieures à 3 mm.
En positif : aisance, conscience de soi.
À l’excès : subjectivité, orgueil.
Petite
Lettres supérieures à 2 mm.
En positif : concentration, réflexion, discrétion.
À l’excès : froideur, effacement.
Aisée
La hauteur est égale à la largeur.
Facilité et aisance.
Ample
Expansion des lettres.
Extraversion, éloquence, créativité.
Prolongée en haut
En positif : idéalisme, spiritualité, vivacité.
À l’excès : tendance à s’illusionner.
Prolongée en haut et en bas
En positif : envie de bouger et de réaliser, de passer à autre chose.
À l’excès : besoin de surcompenser.
Prolongée en bas
En positif : envie de bouger et de réaliser, de passer à autre chose.
À l’excès : besoin de surcompenser.
Étalée
Lettres dont la base est large.
En positif : confiance en soi, satisfaction.
À l’excès : nonchalance, imprudence.
Basse
Hampes et jambages atrophiés au profit de la zone médiane.
En positif : retenue, modestie, discrétion.
À l’excès : peur de ce qu’on ne maîtrise pas, méfiance des idées nouvelles.
Intérêt de l’analyse graphologique en entreprise
La graphologie est un outil précieux pour les entrepreneurs souhaitant mieux cerner leurs collaborateurs ou candidats. Elle révèle des traits de caractère influençant la dynamique de travail et la communication. Dans l’univers entrepreneurial, comprendre les nuances de la personnalité est crucial, et la graphologie offre cette perspective enrichissante.
Elle a toutefois ses limites. L’écriture peut fluctuer selon l’humeur ou la santé. Elle ne devrait pas être le seul critère d’évaluation car elle ne saisit pas toute la complexité d’un individu. Son interprétation n’est pas uniforme entre experts et son usage doit être éthique, en respectant la vie privée.
Extrait de La graphologie, pour mieux se connaître, de Marylène Estier et Nathalie Rabaud, Editions Eyrolles pratique, 2008.