En situation de networking, certains interlocuteurs ne se rendent pas toujours compte qu’ils monopolisent la parole. Ce qu’ils disent a, certes, son intérêt, mais comment redonner la priorité aux échanges ? Signes non-verbaux, formules de rhétorique et autres diversions, voici quelques moyens simples d’interrompre sans vexer.
La question accélératrice
Si votre interlocuteur est intéressant mais s’écoute un peu trop parler ou s’il se perd en digressions, vous pouvez tenter de le recentrer sur ce que vous avez envie de savoir et de le faire avancer plus vite.
Commencez par un compliment. Vous mettez ainsi tout le monde à l’aise et pouvez enchaîner plus facilement. Après tout, même s’il parle un peu trop, votre contact contribue de façon méritante à l’animation de la rencontre.
EXEMPLE :
Ce que vous dites est très intéressant. On a tout de suite envie de savoir : comment vous y êtes-vous pris pour…. ?
La question confort
S’il y en a bien un qui ne fâche personne dans une soirée réseau, c’est celui qui prend soin de ses interlocuteurs et leur propose de les ravitailler. Cela crée une interruption franche dont vous ou quelqu’un d’autre pourra profiter pour prendre la parole à son tour.
EXEMPLE :
Tout ça est passionnant ! Est-ce que nous ne serions pas mieux avec un petit verre dans les mains. Que souhaitez-vous boire ? Il sera temps pour vous de rebondir sur une remarque personnelle ou même de prendre congé une fois votre service rendu en prétextant d’avoir croisé une personne avec qui vous aviez rendez-vous.
La question relais
C’est simple. Marquez votre accord par un compliment puis prenez les auditeurs à témoins. Ainsi vous interrompez votre interlocuteur mais sans prendre vous-même la parole. Cet altruisme tournera en votre faveur.
EXEMPLE :
« C’est très intéressant. Et je me demande si de telles choses arrivent aussi dans d’autres domaines d’activité. Qu’en pensez-vous Madame ? »
L’accueil du nouvel arrivant
Un nouvel arrivant veut rejoindre le cercle de discussion sans trop oser. Excellente opportunité à saisir pour donner un tour nouveau à la discussion. Vous interrompez habilement votre interlocuteur pour la bonne cause : en accueillant le retardataire, vous faire grandir son public et en plus vous résumez ce qui vient d’être dit !
EXEMPLE :
Venez avec nous. Monsieur untel nous expliquait comment il est arrivé à développer son business en… etc. Qu’en pensez-vous ?
Il y a des chances qu’après les présentations et votre résumé, la conversation parte sur un autre sujet…
Le Oui à la grecque
Nous rentrons avec cette solution dans les tactiques d’interruptions non-verbales, lesquelles, bien que discrètes peuvent se révéler d’une efficacité redoutable.
Celle-ci consiste à changer un détail dans votre comportement. Vous écoutez attentivement votre interlocuteur et vous souriez tout en hochant la tête comme pour dire non. Le fameux « Oui grec ».
Cela crée une petite dissonance de comportement que votre interlocuteur ne va pas tarder à relever. Il se peut qu’il vous pose une question à laquelle vous vous empressez de répondre.
EXEMPLE :
Vous semblez ne pas être d’accord.
Si, et d’ailleurs je me demandais comment vous aviez pu faire cela
Le geste d’interruption
Les Anglo-Saxons ont un signe particulier pour exprimer en silence qu’ils souhaitent intervenir. C’est le « Time out ». En France, ce geste est peu répandu, mais vous pouvez en essayer un autre. Pourquoi ne pas lever le doigt comme à l’école. Cela réveille des souvenirs chez tout-le-monde. Avec humour, cela peut recadrer l’échange et votre interlocuteur peut vous céder la parole.