Bonne nouvelle : ces « compétences douces » vous les avez déjà. Sans jamais les avoir apprises en formation. Elles forment ce capital humain essentiel pour vous épanouir en réseau. Sachez les découvrir et les développer.
Qu’est-ce que les soft skills ?
Selon Jérôme Hoarau, les soft skills ou compétences douces, ce sont les compétences que l’on n’apprend pas à l’école et qu’on utilise tous les jours. Celles qui permettent d’interagir de manière efficace et harmonieuse avec les autres. Ainsi pour développer notre relationnel en réseau, les soft skills à mettre en œuvre sont par exemple le sens de l’écoute, l’empathie, la créativité, la gestion du stress, lesquelles n’ont fait l’objet d’aucune formation particulière mais que chacun peut désormais reconnaître et développer selon une méthode appropriée.
1er atout : les soft skills sont naturellement disponibles, il vous suffit d’en prendre conscience.
Pourquoi les soft skills sont particulièrement pertinentes en réseau ?
Parce que dans le cadre de nos échanges en réseau le facteur humain est déterminant. D’autant que les relations s’y développent en dehors des structures habituelles de l’entreprise, sans rapports hiérarchiques. En s’exerçant dans des environnements variés, les relations en réseaux font appel à plus de souplesse et d’adaptation, là où les techniques de management classiques ne sont pas pertinentes.
2ème atout : les soft skills font appel à vos qualités humaines, les plus précieuses en réseau.
Les principales soft skills à développer dans la perspective du travail en réseau
Jérôme Hoarau en cite spontanément deux : l’empathie et la pensée systémique.
L’empathie
Dans une soirée networking, plus vous être centré sur votre interlocuteur et plus vous vous mettrez en situation d’initier une relation et non pas d’essayer de passer en force pour vous vendre ou vendre votre produit.
La pensée systémique
Il s’agit de votre faculté à relier des informations entre elles, à créer du lien à rapprocher des personnes qui ont des intérêts communs. Plus vous garder présent à l’esprit l’ensemble de votre réseau et plus vous êtes en situation de l’enrichir et de le développer. Vos valeurs d’éthique, votre générosité et votre volonté de rendre service feront le reste. En gardant à l’esprit le premier commandement qui guide l’activité en réseau : « donner avant de recevoir ».
3ème atout : les soft skills créent du lien, de la bienveillance réciproque entre les membres de votre réseau.
Comment développer ses soft skills ?
D’abord, rassure Jérôme Hoarau, tout le monde en a. C’est un capital disponible, mais parfois insuffisamment utilisé. Les mettre en œuvre tient plutôt du réflexe que de la réflexion. À chaque fois que vous faites face à une situation difficile, vous pouvez changer votre perception comme si vous appuyiez sur un interrupteur pour mettre en marche une soft skill. Par exemple : plutôt que de se plaindre, de juger, de faire reposer la faute sur une autre personne, on prend la situation comme elle est, en se mobilisant exclusivement sur les moyens de l’améliorer. Une situation difficile se retourne alors en challenge personnel, ce qui vous met dans une posture beaucoup plus positive et motivante pour résoudre les problèmes.
4ème atout : vous pouvez développer simplement vos soft skills.
Comment déterminer son profil personnel et mieux comprendre ses soft skills
La méthode IDEE permet d’y voir plus clair et de dégager ses principales compétences douces.
Vous réalisez maintenant un exercice en 4 phases pour vous approprier votre profil soft skills.
Derrière cet acronyme 4 mots-clés pour orienter votre réflexion :
- Interview : Jouez l’interviewer interviewé en vous interrogeant sur les types de compétences douces qui vous ressemblent.
- Discours : Après avoir détecté vos compétences douces, vous vous les appropriez en en parlant, en les intégrant dans vos prises de paroles.
- Évaluation : Vous revenez sur la façon dont vous les mettez en pratique pour détecter les acquis et les points de progrès.
- Évolution : Travaillez sur les compétences à développer.
Précédemment, vous avez pu vous exercer à questionner vos collaborateurs sur leurs soft skills. Vous avez ainsi développé votre pédagogie et votre leadership, tout en apprenant à mieux connaître vos collaborateurs pour mieux vous adapter et créer des synergies.
Interview
Dans cette première phase, vous vous interviewerez vous-même : en adoptant la casquette de journaliste, vous vous poserez des questions pertinentes pour prendre conscience de vos soft skills, à travers vos expériences.
Accordez-vous 20 minutes d’entretien. Procédez dans une pièce calme.
Voici quelques questions pour guider votre interview :
- Comment présenter mon profil soft skills ?
- Pourquoi ce profil soft skills m’est-il utile au quotidien ?
- Combien de fois par jour ai-je le réflexe soft skills ? 1 fois ? 5 fois ? Encore plus souvent ?
- Quelle est la manière la plus agréable pour moi de travailler ? Pourquoi ?
- Comment puis-je créer à présent les conditions pour que mon travail soit le plus agréable possible ?
Une fois l’entretien terminé, amusez-vous à travailler un discours sur votre profil soft skills.
Discours
Imaginez maintenant que vous êtes un conférencier et que vous partagiez une anecdote personnelle avec votre auditoire pour illustrer vos soft skills :
- Sélectionnez une anecdote personnelle ou professionnelle pour illustrer les différentes soft skills de votre profil.
- Préparez votre discours en vous reposant sur votre mind map soft skills et cette anecdote.
- Réalisez votre discours en vous filmant (cela peut se faire avec un smartphone, une webcam ou une petite caméra sur pied).
- Afin de travailler votre capacité à être pédagogique, simple et percutant, essayez de délivrer votre discours en 5 minutes.
Évaluation
Votre discours est terminé et votre public est ravi d’en savoir plus sur vous. Maintenant, vous changez de casquette pour porter celle de l’évaluateur : vous analysez et « évaluez » le discours que vous venez de partager. L’idée de l’exercice n’est pas de vous punir à travers une évaluation très dure, mais au contraire, d’essayer de synthétiser ce que vous avez pu retenir de votre propre discours et de partager les points qui vous ont marqué ou touché.
Voici les étapes à suivre :
- Visionnez la vidéo que vous venez de réaliser en prenant des notes pour votre évaluation.
- Structurez une « évaluation » que vous délivrerez sous la forme d’un second discours de 5 minutes.
- Réalisez votre discours en vous filmant de nouveau.
- Visionnez la vidéo de votre évaluation.
Cette phase de l’exercice I.D.E.E. est très importante pour travailler votre capacité à prendre du recul envers vous-même et vos soft skills. Elle vous entraîne également dans votre pédagogie et votre leadership (pour savoir « évaluer » avec bienveillance vos collègues).
Évolution
Une fois que l’évaluation est terminée, vous pouvez commencer à poser les bases de l’évolution de votre profil soft skills.
Pour ce faire, cette phase consistera à visualiser les soft skills que vous souhaitez développer : vous visualiserez votre propre évolution.
Maintenant que vous avez une vision claire de votre profil soft skills actuel, fermez les yeux et visualisez cette fois-ci les soft skills que vous souhaitez développer. Elles peuvent déjà faire partie de votre profil soft skills (améliorer les soft skills existantes), ou pas encore (« je crée à présent de nouvelles soft skills »). Voici quelques questions pour guider votre phase de visualisation :
- Quelle est la situation que vous entreprenez ?
- Quelles sont les tâches que vous réalisez ?
- Quelles sont les soft skills utilisées ?
- À quel point êtes-vous à l’aise avec ces soft skills ?
- À quoi ressemble votre nouveau profil soft skills ?
Les objectifs
Cet exercice I.D.E.E. vous permet de :
- questionner le profil soft skills que vous venez de dresser afin de le peaufiner et de le valider ;
- assimiler votre profil soft skills par l’expérience du discours ;
- prendre du recul par rapport à vous-même (et développer une certaine humilité) par l’expérience de l’évaluation ;
- préparer l’évolution de votre profil soft skills par l’exercice de visualisation.
Cette démarche de connaissance de soi par la construction de son profil soft skills est intéressante, mais elle le devient encore plus si elle entre dans une dynamique évolutive.